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AFFINAGE DES CEREALES
RAFFINAGE DU SUCRE
# Le gâchis du raffinage des céréales:TABLEAU DES ALTERATIONS NATURELLES .
Eventail concerné par ce raffinage: des farines blanches (pains, biscottes, pâtes, pâtisseries, etc...), aux graines "blanchies » (riz blanchi, orge perlé, etc...).L'une des erreurs majeures de l'alimentation moderne consiste à délaisser les céréales complètes, qui ont toujours constitué - associées avec les légumineuses - un des piliers de l'alimentation. Leur haute valeur nutritionnelle est très amoindrie qualitativement par le raffinage, qui, par contre, augmente leur pouvoir calorique.Les céréales traitées par l'industrie alimentaire sont ainsi mises à l'index par les prescripteurs de "régimes", alors que le produit originel permet, au contraire, de réguler le poids tout en mangeant à sa faim grâce aux fibres.
Le raffinage consiste à enlever les enveloppes adhérant à l'amande centrale du grain par usinage sur des cônes d'abrasion. Le grain perd ainsi la couleur brune du son: il "blanchit"et, s'il est "glacé", subit ensuite un enrobage de glucose et de talc.
Altérations nutritionnelles subies par une céréale raffinée,(moyennes pour 100g de grains secs)
Or, ces enveloppes sont riches en nutriments de qualité:
- protéines:
en association avec celles des légumineuses au cours d'un même repas, elles assurent un apport protéique équivalent à celui des produits animaux;
- fibres:
leurs propriétés sont multiples. Elles constituent l'une des clefs du succès d'une réforme alimentaire. Leur carence facilite nombre de maladies;
- minéraux et oligo-éléments variés:
notamment phosphore, magnésium et calcium;
- vitamines: surtout du groupe B, si importantes pour les réactions métaboliques qui sous-tendent la nutrition et l'équilibre nerveux.Remarques: les pertes importantes
concernent les fibres, les minéraux et les vitamines;
- la perte en protéines est, en poids, relativement faible
(présence dans l'amande, de gluten mêlé à l'amidon; le gluten est également de nature protéique, sa valeur nutritionnelle est moindre que celle des protéines des enveloppes éliminées:
(son intérêt réside surtout dans ses propriétés de panification),
- le raffinage concentre la céréale en amidon;
il augmente donc sensiblement sa valeur calorique intrinsèque.
Mais, en réalité, importe avant tout la notion d' index glycémique, nettement plus élevé avec la céréale raffinée du fait de l'appauvrissement en fibres.céréales complètes raffinés nutriments
(g)calories
glucides
proteines
lipides
fibres347
70
11
2.6
10.5355
75
8
1
2.5minéraux
(mg)K
P
Mg
F
Ca
Fe
Cu500
350
120
45
33
0.3
0.5100
100
60
20
1.5
0.1
0.1vitamines
(mg)B1
B2
B3
B6
E
A
C0.15
4
0.4
3
0.12
0
00.03
1
0.2
0.3
0
0
0
RAFFINAGE DU SEL
Le sucre blanc raffiné est du saccharose et rien d'autre. Les nutriments glucidiques regroupent 2 grandes catégories de molécules: sucres complexes (tel l’amidon) et sucres simples, l'une et l'autre étant concernées par le raffinage. En fait, l'usage courant désigne par "sucre" le produit blanc constitué de saccharose et résultant du raffinage de la betterave ou de la canne à sucre.
L'amidon provient des céréales, légumineuses, tubercules (pomme de terre), bananes et châtaignes, fruits oléagineux; les sucres simples proviennent des fruits et légumes (fructose, parfois glucose), du miel (fructose et glucose), du lait (lactose).
L'impact hyperglycémiant de ces sucres est tempéré en raison de la présence d'autres nutriments associés - surtout s'il s'agit de fibres - et du volume occupé par l'aliment.
Avec les pratiques de l'industrie alimentaire, le sucre blanc raffiné a supplanté ces apports diversifiés et équilibrés, au point d'exercer un quasi-monopolechez nombre de consommateurs. Or, ici, il s'agit de saccharose - uniquement de saccharose - présent dans un grand nombre d'aliments et de boissons sucrés..# Mode d'obtention du sucre blanc:Le saccharose pur (constitué d'une molécule de fructose et d'une molécule de glucose) s'obtient à l'aide d'une batterie de procédés complexes, physiques et chimiques, qui, techniquement, peuvent différer selon qu'il s'agit de canne à sucre ou de betterave sucrière, mais dont le principe est commun:
- traitement physique par broyage (canne) ou trempage dans de l'eau chaude (betterave), puis filtrage;
- traitements chimiques: à la chaux éteinte pour neutraliser les acides organiques, clarification ("défécation", disent les industriels !) du jus chaulé, notamment avec de l'anhydride carbonique, de l'anhydride sulfureux, et bouillissage, décoloration (suffoxylate de sodium), raffinage proprement dit - car nous ne sommes parvenus qu'au "sucre brut" intermédiaire - par déshydratation et réactifs chimiques (noir animal, alcool isopropylique, bleu anthraquinonique, etc .. ).Comparaison des teneurs en minéraux et oligo-éléments
du suc de canne complet, du sucre de canne roux et du sucre blanc
(en mg pour 100 g et perte en pourcentage par rapport au suc complet)
suc de canne
complet (1)sucre roux
(2)sucre blanc Magnésium
Phosphore
Fer
Fluor
Cuivre
Manganèse
Zinc80
55
11.5
5.3
0.5
0.35
0.34.5
4
3
3.95
0.2
0.2
0.1294 %
93 %
74 %
25 %
60 %
43 %
60 %0
0
0.75
0
0
0
0100 %
100 %
93 %
100 %
100 %
100 %
100 %(1). Le sucre complet n'a pas droit à l'appellation "sucre" ! Il est dénommé "suc de canne complet". Obtenu par évaporation du jus de la canne à sucre, il se présente sous l'aspect d'une poudre très compacte, sans cristaux, de couleur marron très foncé. Produit remarquable par sa richesse en minéraux et oligo-éléments - notamment en magnésium et fluor anticariogènes!, et par ses arômes (dont le sucre blanc est totalement dépourvu) et saveurs incomparables qui permettent de réduire la quantité de sucre pour un plaisir bonifié (les pâtisseries maison à base de suc de canne complet séduisent l'odorat avant de ravir le palais).
(2). Le sucre de canne roux véritable a néanmoins une valeur nutritionnelle amoindrie, il est obtenu par cuisson prolongée (s'il provient bien du végétal original, sinon il s'agit de sucre blanc... teinté !),
(source: « L'assiette aux céréales » de Claude Aubert d'après des analyses du laboratoire de l'institution de nutrition d’Amboise).
# Conséquences du raffinage du sucre: surconsommation et maladies de surchargeAu terme de toutes ces opérations (détaillées partiellement car les traitements industriels sont encore plus complexe), le saccharose est ainsi isolé de tous les autres nutriments pour devenir un produit "chimiquement pur" répondant à la réglementation.
Or, ces nutriments, éliminés telles des impuretés, sont des protéines et surtout des vitamines, minéraux et oligo-éléments (réservés, sous forme de mélasse, à la consommation animale).
Le sucre dépourvu de ces éléments de vie peut être stocké et conservé facilement dans d'imposants silos, ce résultat impliquant, en amont, des domaines de cultures intensives et des complexes industriels polluants.
facilitée par un double processus physique et métabolique- Sur le plan physique:
Le sucre blanc permet d'ingérer, sous un faible volume, 100% de calories. Totalement dépourvu de fibres qui rassasient, sa consommation en est d'autant plus facilitée. Ainsi, une pomme de 100g contient 10 à 15g de sucre (en moy. 13g de fructose), soit l'équivalent calorique (et non qualitatif ) de 2 à 3 morceaux de saccharose (une pierre de sucre blanc =5g). Ils seront rapidement ingérés par celui qui est friand de sucre, amateur de "jus de fruits", de sodas sucrés (un verre équivaut à 5 morceaux de sucre), de chocolat et de petits gâteaux (>60% de sucre), de pâtisseries du commerce (une seule part de certaines tartes aux pommes nappées de confiture peut apporter autant de calories que 6 pommes!).
Le pouvoir sucrant du sucre blanc est médiocre par rapport au suc de canne complet, ce qui amène à augmenter la quantité pour satisfaire le plaisir gustatif (arômes et saveurs sont très affectés par l’élimination de vitamines et de minéraux).- Sur le plan métabolique:
L'hyperglycémie provoquée par l'assimilation d'un sucre chimiquement pur est beaucoup plus marquée que celle provoquée par un sucre accompagné d'autres nutriments; parmi ceux-ci, les fibres sont les plus importantes pour amortir cet effet.
Ce phénomène est prouvé expérimentalement en notant l'évolution de la glycémie après absorption de glucose ou de saccharose purs et avec des fibres de pectine (présente surtout dans les fruits -pomme- et les légumineuses).
L'index glycémique moyen des fruits frais aqueux est de 30 et celui des légumineuses de 33, alors que celui du saccharose pur est de 75 et celui du glucose pur de 100.Ce pic hyperglycémique,véritable agression métabolique, déstabilise le grand principe de la physiologie: l'homéostasie(l'équilibre stable des différentes fonctions de l'organisme).
L'organisme réagit par sécrétion proportionnelle d'insuline pour ramener la glycémie à la normale (0,8 à 1g/l).
Or, un index glycémique >à 60 favorise l'hyperinsulinisme, avec pour conséquence d'opérer un effet correcteur exagéré avec hypoglycémie réactionnelle d'autant plus marquée que la charge glycémique aura été intense.
Cette hypoglycémie se traduit par divers troubles (fatigue, difficultés de concentration, irritabilité) et appelle à consommer de nouveau du sucre (d'autant plus que ces pics d'insuline sollicitent l'estomac avec sensation de faim).Ainsi, loin de satisfaire les besoins énergétiques, le sucre blanc les suscite selon une évolution en Yo-Yo, qui n'est pas sans rappeler celle du poids en réponse à des régimes amaigrissants antiphysiologiques: s'écarter de la stabilité aggrave le processus que l'on souhaite satisfaire ou corriger.
Les carences ou subcarences en vitamines et oligo-éléments, qu'occasionne la consommation de sucre raffiné, participent au déséquilibre nerveux.
Il peut en résulter une compensation alimentaire avec renforcement de cette consommation itérative de sucre: un processus métabolique de dépendance est ainsi facilité par le raffinage proprement dit, indépendamment du conditionnement socio-économique.
RAFFINAGE DES HUILES VEGETALES
CONCLUSION
Les pratiques du raffinage des aliments apparaissent aussi absurdes que nocives. # ABSURDES, car elles augmentent le coût de production des produits tout en perturbant profondément leurs qualités originelles selon 3 mécanismes:
- suppression d'éléments de haute valeur nutritionnelle (protéines, acides gras insaturés, vitamines, minéraux et oligo-éléments, fibres);# NOCIVES, car ces 3 mécanismes induisent, directement et indirectement, à la fois carences et surcharges responsables de nombreuses maladies.
- transformation des nutriments conservés (cas des acides gras);
- concentration facilitant les excès (glucides, sel, corps gras athérogènes).Dr Lylian Le Goff